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Remaniement : Amélie Oudéa-Castéra rétrogradée aux sports et aux JO, son ministère d’origine

Après un mois de polémiques, Amélie Oudéa-Castéra a quitté, jeudi 8 février, l’éducation nationale, remplacée par Nicole Belloubet. L’ancienne joueuse de tennis n’aura jamais su faire oublier son faux pas initial : ses propos, dès le lendemain de sa nomination Rue de Grenelle, sur l’école publique et la scolarisation de ses enfants dans un établissement privé parisien, avaient suscité la colère du corps enseignant.
Amélie Oudéa-Castéra est donc rétrogradée à son ministère d’origine. En sport, on appelle ça un retour aux fondamentaux. La ministre revient à plein temps – et de plein exercice – aux dossiers sports et Jeux olympiques et paralympiques (JOP) qu’elle connaît par cœur, sa zone de confort, celle où elle a construit sa légitimité politique.
« Mon énergie, je suis heureuse de la remettre pleinement au service du sport et de ceux qui l’incarnent, de nos athlètes aux bénévoles en passant par toutes les équipes du ministère », a déclaré Mme Oudéa-Castéra, vendredi matin lors de la passation de pouvoir avec Nicole Belloubet. « Au terme de ce que les sportifs appelleraient peut-être un entraînement intensif en hypoxie de quatre semaines, je me sens plus aguerrie que jamais et le regard tourné droit devant, vers l’avenir, la tête haute, prête à soulever des montagnes », a-t-elle ajouté, après avoir cité Nelson Mandela : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. »
🔴 Amélie Oudéa-Castéra assure qu’elle a été “à la tâche malgré la tempête” lors de la passation de pouvoir passe le flambeau à Nicole Belloubet.Elle remercie sa famille et son mari, son “roc”, pour leur soutien. pic.twitter.com/eZtO1xXe4A
L’ancienne directrice générale de la Fédération française de tennis retombe sur ses appuis, qu’elle sait nombreux dans le mouvement sportif. En témoigne la lettre ouverte à la communauté éducative publiée, fin janvier, par une cinquantaine de dirigeants de fédérations, qui ont pris la défense d’« AOC », ministre qualifiée d’« efficace » et « à la hauteur de sa fonction ».
L’initiative avait toutefois été peu goûtée par Matignon, qui avait intimé au ministère, à travers la directrice des sports, Fabienne Bourdais, de rappeler à leur devoir de réserve les signataires, parmi lesquels de nombreux directeurs techniques nationaux, cadres d’Etat.
Amélie Oudéa-Castéra était également en terrain conquis, le 30 janvier, lors de la cérémonie des vœux – très politisée – du Comité national olympique et sportif français dans un amphithéâtre comble. La ministre, qui se sentait alors « en famille », selon un proche, en avait profité pour régler quelques comptes, fustigeant ceux qui, y compris au sein de l’Assemblée nationale, feraient d’elle « le symbole d’une caste privilégiée à abattre ».
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